Une chose est sûre : le blog tourne au ralenti depuis des mois. Mon dernier article remonte au mois de décembre. Je n’ai jamais si peu écrit en 12 années de blogging. Faut dire que je me suis embarquée dans un sacré voyage, celui de devenir maman. Notre Lucie a déjà 8 mois… Le temps passe si vite quand les journées sont bien remplies !
Je prends le temps de venir papoter ici ce soir pendant que Lucie dort. Cette première fête des mères me donne l’occasion de réfléchir à mon nouveau rôle de maman, à me rappeler par quoi je suis passée. Si aujourd’hui être maman est une évidence, je me souviens que j’ai longtemps pensé que “ce n’était pas pour moi”. C’est fou comme on peut changer, se découvrir d’une façon qu’on aurait pas imaginé.
Devenir maman, une continuité évidente
Depuis septembre, ma vie a clairement changé avec l’arrivée de Lucie. Mes priorités ont changé, le rythme de mes journées aussi et je découvre au fil des mois ce qu’est être parent.
Je suis maman. J’ai encore du mal à le réaliser ! Et c’est drôle car aujourd’hui ce rôle de maman est une évidence alors que j’ai été indécise sur ce sujet pendant de longues années.
Avoir des enfants ou non ?
Adolescente je ne voulais pas d’enfant et je n’ai d’ailleurs ressenti aucune envie d’être maman avant mes 30 ans. J’ai commencé à me questionner et à en avoir envie quand ma nièce est née très clairement. J’ai même mis fin à ma relation de l’époque pour cette raison car nous n’étions pas en phase sur le sujet.
A 32 ans, j’ai tout recommencé à zéro en mettant de côté cette envie d’enfant. J’ai ainsi passé plusieurs années à profiter de la vie en faisant ce que j’avais envie : voyager, m’investir dans des projets perso, me lancer dans l’entreprenariat bref ça a été du temps pour moi. Ca m’a fait grandir et devenir celle que je voulais être.
Malgré cette vie bien remplie que j’aimais, j’avais très souvent cette ombre qui planait au dessus de moi, celle de la maternité. J’ai passé des années à me questionner pour savoir si vraiment j’avais envie d’avoir des enfants et très franchement ça a été difficile à vivre. J’étais toujours entre deux et j’entendais mon horloge biologique faire tic tac, tic tac. J’enviais mes copines pour qui c’était clair car pour moi ça ne l’était pas. Et une chose est sûre, je ne voulais pas avoir un enfant pour faire comme tout le monde ou parce que la société nous dicte de le faire. Encore aujourd’hui, c’est socialement difficile pour les femmes de dire qu’elles ne veulent pas d’enfant je trouve. Comme si ce n’était pas normal alors que la maternité n’est pas une fin en soi.
Bref, j’ai bataillé avec moi même sur ce sujet pendant longtemps. J’en parlais peu (à quelques rares amis) et rien ne me permettait de me décider. J’en parle ici aujourd’hui car je me suis sentie bien seule parfois face à mes questions alors si mon histoire peut servir à quelqu’un un jour, cela aura été utile de me livrer.
Satanée horloge biologique
J’ai longtemps pesté contre mon horloge biologique. Une sorte de pression que tout le monde te rappelle tout le temps. Et oui, si tu attends trop, tu seras “périmée” . Fin de l’histoire.
Pour moi, plus les années passaient et plus je me disais qu’il était déjà trop tard pour avoir 1 bébé (c’est fou comme on peut se mettre des barrières soi même). De cette manière il n’y avait plus de question à se poser : trop vieille = pas d’enfant : problème réglé.
Sauf qu’en réalité, je continuais d’y penser et au fil du temps je me suis rendue compte que l’idée de ne jamais être maman me rendait triste. Je me sentais incomplète et je ne trouvais plus trop de sens à ma vie. C’est finalement comme ça que j’ai trouvé ma réponse. Il m’en aura fallu du temps. Et j’ai eu de la chance car j’ai pu tomber enceinte sans difficulté. Ça aurait pu ne pas être le cas car la baisse de fertilité avec l’âge est une réalité.
Prête pour cette nouvelle aventure !
Avec du recul, je me dis que j’avais besoin de ce temps pour être prête à devenir maman. Aujourd’hui quand je vois mon quotidien, je me dis que j’aurais certainement explosée en vol si j’avais été maman plus tôt.
Parce qu’être maman c’est un investissement à temps plein. C’est faire passer le bonheur de son / ses enfant(s) avant tout. C’est un rôle dans lequel il faut être aimante, rassurante, patiente, bienveillante quelque soit notre état émotionnel ou notre niveau de fatigue. Et avec ça, il faut réussir à jongler avec notre vie de femme, notre couple, notre carrière et la gestion du quotidien. C’est aussi grandir avec son / ses enfant (s), en apprendre sur soi même, se voir pousser dans ses derniers retranchements parfois. Ce n’est pas si simple d’être maman en fait.
La maternité est loin d’être un long fleuve tranquille. Entre le post-partum et la charge mentale qui incombe encore beaucoup aux femmes, il y a de quoi parfois se perdre. C’est là que je me dis qu’il faut être prête à devenir maman pour ne pas se retrouver à “subir” son quotidien car c’est toute notre vie qui change. Certaines femmes disent d’ailleurs avoir perdue la personne qu’elle était en devenant maman. C’est vrai que tout change : les priorités, le rythme de vie et même le corps. Il y a beaucoup d’ambivalence dans la maternité et c’est normal. D’ailleurs je trouve ça chouette qu’on parle beaucoup plus de tout ça, que la parole se libère et permette de partager nos expériences. Je vous recommande d’ailleurs l’excellent podcast La Matrescence ou encore l’émission radio Barbatruc sur la parentalité (France Inter) . Ça permet de comprendre pleins de choses et parfois se rassurer sur ce que l’on vit. Pour ma part, le fait de devenir mère me semble être une continuité, une nouvelle étape a vivre et pour rien au monde je ne voudrais retrouver ma vie d’avant.
Cela fait 8 mois que ma Lucie occupe tout mon temps. Nous sommes constamment ensemble et franchement….je kiffe et je ne veux pas en louper une miette ! Chaque moment que je passe avec elle me rend heureuse, ce sont pleins de souvenirs que je collecte pour les graver en moi à jamais. Malgré la fatigue, le manque de temps pour travailler tranquillement ou de temps pour moi, je me dis tous les jours que j’ai de la chance de pouvoir être autant avec elle.
Aujourd’hui c’est la fête des mères. La première pour moi et c’est cliché de dire cela mais mon plus beau cadeau c’est d’être avec ma Lucie en ce jour. Et comme j’aime lui dire chaque jour “la vie est une fête” alors j’essaie autant que possible de lui donner tout ce que je peux pour la rendre heureuse.
Merci de m’avoir donné le plus beau rôle de ma vie. Celui d’être ta maman ❤️
Et une bonne fête à toutes les mamans, vous êtes fortes, vous êtes des warriors ! Soyons fières de nous même dans l’imperfection ❤️